Fraichement débarquées au Cameroun, nous avons eu la chance d’être plongées au cœur de la culture camerounaise en prenant part à l’évènement organisé au sein de l’arrondissement de Sa’a, berceau du REPTRAMAL, pour la « 33ème édition de la Journée internationale de la femme ».

Cette journée représente ici un évènement national célébré en grande pompe dans chaque ville et village par un défilé et la présence de l’élite politique locale. Chaque année un tissu est spécialement édité pour cette journée de fête. A cette occasion, chaque femme se presse chez sa couturière afin d’arborer un Kaba unique.

Un thème est également choisi, tous les ans, pour défendre une cause liée à la condition de la femme et à ses droits au Cameroun. L’année 2018 portait sur le sujet suivant « Intensifier la lutte contre les discriminations à l’égard des femmes, renforcer le partenariat pour accélérer le développement durable ».

Après avoir acheté notre Kaba nous avons donc pris le taxi brousse en direction de Sa’a. Notre journée du 08 Mars a débuté très tôt en compagnie des femmes du village préparant les mets de fête (à base de manioc, poissons, etc…).

La cérémonie a débuté aux environs de 12h avec l’arrivée de l’élite politique, dont le sous-préfet et le maire. Malgré un soleil écrasant, les festivités sont allées bon train : danses, mises en scène autour du VIH et de la grossesse, chants et discours des élites ont rythmé le début d’après-midi.

L’évènement s’est clôturé avec le défilé des femmes de l’arrondissement par groupes et associations, auquel nous avons participé aux côtés d’une des associations membres du REPTRAMAL, l’association Minkang Mi Tsera.

Cette journée est spéciale pour les femmes camerounaises, elle est synonyme de volonté d’émancipation et de réflexion autour de leurs conditions. Néanmoins, elle ne manque pas d’être controversée. Les femmes d’ici sont encore loin d’avoir obtenu tous les droits auxquels elles aspirent…

Mathilde et Clémence, volontaires en service civique ANI au Cameroun.