Cette année, dans un contexte où la haine est déversée en flot sur Internet et les réseaux-sociaux et dans un contexte sanitaire et social très particulier et l’équipe d’ANI-International a réalisé le projet « Non aux LGBTphobies » financé par la Délégation Interministérielle de Lutte Contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Haine anti-LGBT et la Mairie de Paris.

Le projet « Non aux LGBTphobies », de quoi s’agit-il ?

Ce projet vise à sensibiliser les jeunes aux actes discriminatoires homophobes et transphobes et favoriser le vivre-ensemble par l’ouverture à l’autre en mobilisant les questions des personnes issues de la communauté LGBT.

Par le biais d’ateliers de sensibilisation, nous avons souhaité ainsi à responsabiliser le public quant aux discriminations basées sur l’orientation sexuelle des personnes LGBT en France. Nous avons accordé une attention toute particulière au contre-discours de haine (voir propositions en fin d’article) avec une question simple : Pourquoi la communauté LGBT ne mérite-t-elle pas la haine ?

Après avoir mobilisé nos partenaires qui sont les suivant.es : l’Institut Télémaque, L’Assoce, Défense Sans Frontières, Reporters d’Espoirs, Intervalle 92, Observatoire International des Prisons, Usby Escrime, AEPCR, Protection Judiciaire de la Jeunesse, une sensibilisation est mise en place par l’équipe d’ANI. Durant ces temps de sensibilisation, et par le biais d’une méthodologie d’éducation non-formelle, les notions de préjugés et de stéréotypes sont abordées afin de contrer la haine envers la communauté LGBT. Nous avons ensuite travaillé sur un contre-discours. En effet, l’enjeu de ce projet était également de travailler avec les participants sur des solutions afin de lutter contre les propos haineux homophobes et transphobes.

Cet événement qui devait avoir lieu dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie entre le 17 mai 2020 et fin juin 2020 a du être réadapté en raison de la pandémie de la COVID19. Nous avons donc favorisé les ateliers à distance.

Au total, ce sont 36 jeunes de 12 à 25 ans ont été touchés par le projet “Non aux LGBTphobies :

  • Dans un premier temps, à travers la plate-forme Zoom :
  • Le 27 avril 2020
  • Le 2 mai 2020
  • Le 6 mai 2020
  • Le 18 juin 2020
  • Le 2 juillet 2020

Le 22 septembre 2020, ANI a repris ces activités en physique et a sensibilisé des jeunes suivis par la Protection Judiciaire de la Jeunesse et de l’Association d’Education Populaire Charonne Réunion au projet.

Enfin, le 28 septembre 2020, lors de son intervention pour la Passerelle vers le monde Professionnel, l’équipe d’ANI a sensibilisé 9 jeunes (entre 16 à 19 ans) sous-mains de justice dans le cadre du projet « Non aux LGBTphobies ».

ANI s’est adapté au contexte sanitaire et à continuer à répandre un message de tolérance, en créant un outil pédagogique en ligne sous forme de jeux de société pour apprendre en s’amusant. Cet outil permet de donner des conseils et les moyens aux jeunes de lutter contre les discours de haine : « la liberté d’expression ne peut fonctionner si elle blesse autrui, ses croyances et ses valeurs ».

Par ailleurs, Vendredi 16 Octobre 2020, nous avons pu partager notre outil Raise React & Play lors des Erasmus Days avec d’autres jeunes participants. Ils nous ont fait de très bons retours sur le caractère participatif, pédagogique et enrichissant de cet outil ! 

A partir de nos ateliers, voici les arguments pour la proposition de contre-discours : 

  • Développer le sentiment de tolérance et d’amour envers son prochain (aimer une personne en fonction de sa personnalité et non de son identité).

Exemples cités : En politique, nous acceptons les idées de tout le monde et acceptons la pluralité des opinions et identités. Nous votons pour la personne qui est en cohésion avec nos valeurs. Ce respect et cette acceptation peut et doit se faire également pour les questions sociétales et concernant les personnes LGBT.

  • Aucune personne dans ce monde ne mérite la haine. 

Même si l’homosexualité n’est pas accepté dans certaines religions, aucune religion ne proclame la valeur de la haine envers son prochain. 

  • Contrer l’argument de l’hétérosexualité comme seul orientation sexuelle naturelle. 

L’hétérosexualité est peut-être normée chez l’espèce humaine mais chez l’espèce animale, c’est commun. L’hétérosexualité n’est donc pas une universalité . 

  • Nous pouvons ne pas apprécier quelqu’un mais nous lui devons le respect. 

Nous pouvons être raciste car personne ne contrôle nos pensées mais nous n’avons pas le droit d’avoir des propos racistes. La liberté d’expression ne peut fonctionner si elle blesse autrui, ses croyances et valeurs. 

  • L’homosexualité n’est pas un choix.

Les personnes homosexuelles ne choisissent pas de devenir homosexuelles. 

  • Sensibilisation des personnes dès le plus jeune âge. 

Sensibiliser les personnes dès l’enfance afin de leur apprendre dès le plus jeunes âge les d’éviter de faire grandir des personnes LGBTphobes.

  • L’éducation qui doit passer d’abord par la famille. 

Dans la mesure où la première école est la famille, ce sujet doit être parlé en famille et le respect de l’autre malgré des opinions diverses doit être appris aux enfants. 

  • Débat (qui permet de semer des petites graines).

Multiplier les échanges et questions sur les questions LGBT+ afin de permettre à un maximum de personnes d’être plus tolérant et plus ouverts d’esprit.

Un grand merci à nos Structures partenaires du projet:

  • Institut Télémaque 
  • L’Assoce 
  • Défense Sans Frontières 
  • Reporters d’Espoirs 
  • Intervalle 92 
  • Observatoire International des Prisons 
  • Usby Escrime 
  • AEPCR 
  • Protection Judiciaire de la Jeunesse