Si elle veut, la diaspora peut.

Plusieurs jeunes Camerounais dont ceux originaires de la région de la LEKIE, sortent du système scolaire dès le baccalauréat obtenu, dans des conditions parfois inimaginables, parce qu’ils sont issus de familles si pauvres que parfois, il n’existe aucune alternative pouvant leur donner la chance d’accéder à une formation débouchant sur un emploi.  Ce sont des drames humains qui perpétuent des injustices dont nous souhaitons en réparer quelques-unes.

C’est là que souhaite intervenir la diaspora à travers le projet intitulé : « SOLIDARITE LEKIE DIASPORA » (SOLEDIA). Il est pensé par la diaspora volontaire de ce département composée de 9 arrondissements (Batschenga, Ebebda, Elig-Mfomo, Evodoula, Monatélé, Lobo, Sa’a, Obala, Okola) portée par l’association loi 1901 française AGIS, NOTE et INNOVE (ANI-INTERNATIONAL) ouvert à tous les camerounais, les amis du Cameroun et de la cause que nous vous présentons.

Le projet est apolitique, ouvert à toutes les contributions. Il est co-construit par une équipe de personnes vivant en France, aux Etats-Unis, au Canada et au Cameroun avec une idée de base très simple :

La diaspora peine parfois à identifier des projets à forte valeur ajoutée où elle peut s’investir avec des résultats tangibles et évaluables.  Cette diaspora ne souhaite plus se verser dans la parlote inutile ou à des sempiternels débats qui ne s’épuisent jamais dans certaines associations. Elle veut se rendre utile sans polémiquer avec l’État sur des sujets d’intérêts général. Au contraire, cette expérience sera davantage une étude-action pour observer, agir, évaluer et corriger pour l’installer dans la durée.

Au départ, nous visions des jeunes bacheliers 2020 pour la rentrée académique 2020/2021 souhaitant accéder à des universités publiques. En effet, il s’agissait initialement de prendre en charge la scolarité, la chambre, une dotation mensuelle de 25 000 Francs CFA (soit 38 euros) pour couvrir les frais incompressibles pour 4 étudiants. C’était la base de la communication initiale. Notre défi était alors de lever 4000 euros pouvant couvrir d’une façon expérimentale 4 bourses pour deux jeunes filles et deux jeunes garçons rigoureusement sélectionnés. Un mois plus tard et après consultations et avis concordants des donateurs actuels, le projet va prendre une dimension plus concrète.

En fonction des sommes levées, le projet souhaite désormais conventionner avec des instituts de formations partenaires dans les domaines scientifiques, techniques, nouvelles technologies, l’agronomie, management et génie civil pour établir des droits et devoirs des parties, les conditions d’accueil, de suivi de ces pupilles de la diaspora pour des formations niveau BTS, LICENCE. Il va s’intéresser désormais aux filières citées, devant déboucher immédiatement sur un emploi ou la création de sa propre entreprise.

Une dotation couvrant la scolarité, le matériel didactique, le transport sera accordé à ceux qui seront retenus. Ils devront s’assurer qu’ils peuvent être accueillis par un membre de la famille dans les lieux de formation.

Un travail de recensement est en cours pour identifier ces écoles de formations qui pour certaines sont recensées dans la LEKIE.

Une réflexion est menée sur les conditions pour candidater.  Il faudra par exemple justifier d’une Impossibilité avérée d’accès à l’enseignent supérieur technique pour les jeunes ayant obtenu le baccalauréat à la session 2020.

Ils doivent répondre aux critères suivants :

–          Jeunes filles et garçons, âgé de 18 à 20 ans

–          Originaire de la LEKIE de père et de mère ou de père ou de mère

–          Avoir été scolarisé(e) les 5 dernières années dans des établissements publics ou confessionnels de la LEKIE

–          Issus des familles pauvres attestées et/ou cumulant des précarités transversales justifiables (orphelin, parents dans l’incapacité d’accompagner les études supérieures, parcours scolaire chaotique pour des raisons de santé, d’absences de moyens)

–          Pouvant justifier d’un membre de la famille en capacité de les accueillir

La Problématique : Combattre le plafond de verre de ces jeunes les condamnant à un échec programmé pour leur donner une chance de s’en sortir.

La levée des fonds devra être ouverte à tous les camerounais y compris l’élite de la LEKIE, mais la diaspora gardera la main sur le projet. La valeur ajoutée étant de montrer que NSO NGOANE A NE NGOUL AI MAGNAN et surtout que si la diaspora agit avec les frères du pays pour trouver des solutions aux problématiques identifiées, ça ne peut être bénéfique que pour le développement.

Par ailleurs, il est à signaler ici des médias partenaires camerounais qui s’associent au projet comme l’Essentiel, l’Intégration ou encore MOTBINAMA.

Contact projet :

soledia@ani-international.org